Résidence à Ambert : le papier Richard de Bas

Je ne l’avais que très rapidement évoqué lors d’un précédent article : depuis la mi-septembre, je suis en résidence d’artiste dans la ville d’Ambert en Auvergne, à la Manufacture d’images du Centre culturel Le Bief. La Manufacture est un lieu consacré à la découverte et à la promotion des techniques d’estampe, c’est-à-dire d’image imprimée de façon artisanale à partir d’une matrice, terme qui inclut la gravure sur bois, sur lino, sur cuivre, sur zinc, la sérigraphie… entre autres ! Ce bel endroit m’accueille donc pour une durée de deux mois, afin que je travaille dans leurs ateliers sur un livre réalisé en gravure sur cuivre, en lien avec le territoire auvergnat et mes propres thématiques.

C’est pour moi une fantastique expérience que de pouvoir me consacrer à ce travail dans un tel cadre, et de découvrir en même temps une très belle région. J’en reparlerai plus en détails lors d’un prochain article, avec quelques aperçus de mon travail réalisé à la Manufacture et une petite description des lieux ! Mais avant d’en arriver là, je souhaiterais présenter un endroit qui a été pour moi le point de départ de cette résidence et mon premier lien à la ville d’Ambert, le moulin à papier Richard de Bas.

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Gravure à l’eau-forte – Partie 3 : aquatinte

Lors du précédent article consacré à l’eau-forte, j’avais expliqué le fonctionnement de base de cette technique, qui permet d’obtenir une gravure au trait suite à une ou plusieurs morsures dans le perchlorure de fer. Cependant, il existe nombre d’autres procédés à l’eau-forte produisant des résultats très différents ! Celui dont je souhaiterais parler aujourd’hui est donc l’aquatinte.

À l’inverse de l’eau-forte « au trait » déjà présentée en détail, l’aquatinte permet d’obtenir une apparence de lavis à peu près similaire à un travail à l’encre de Chine diluée ou à l’aquarelle. Au lieu de chercher à avoir des traits fins et nets, le but ici est de créer des à-plats, de la matière, sur la base d’une texture grainée qui évoque un peu une trame d’impression.

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Gravure à l’eau-forte – Partie 2 : impression

Dans le précédent article, je présentais rapidement la technique de l’eau-forte et les différentes étapes nécessaires à la gravure de la plaque de cuivre. Dans cette seconde partie, il est temps de passer au but premier de la réalisation d’une gravure, l’impression sur papier. À l’époque de l’impression numérique sans limite, passer autant de temps entre le vernis, l’acide, puis l’encrage manuel de la plaque, un tirage à la fois, peut paraître un peu anachronique. Mais toutes les technologies contemporaines ne peuvent égaler la beauté et la texture d’une impression artisanale, où le savoir-faire de l’artisan imprimeur, la précision de son geste, s’expriment encore pleinement.

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Gravure à l’eau-forte – Partie 1

Après la gravure sur bois, il est temps cette fois pour moi de présenter une des nombreuses techniques de gravure sur métal, l’eau-forte.

L’eau-forte consiste à recouvrir une plaque de cuivre (ou de zinc) d’un vernis spécial dit vernis dur (à l’opposé du vernis mou, une autre technique de gravure), dans lequel on viendra dessiner avec une pointe, de façon à mettre à nu le métal aux endroits désirés. La plaque ainsi travaillée est ensuite plongée dans un acide, qui viendra ronger le cuivre uniquement aux endroits où celui-ci est découvert, tandis que les zones vernies resteront inaltérées. La particularité de cette technique est donc que le graveur n’incise pas le métal en lui-même avec son outil, mais simplement le vernis, ce qui permet un travail très fluide, des traits souples assez proches du dessin. Il s’agit en outre d’une réalisation beaucoup plus rapide et moins physique que d’autres techniques de taille-douce, comme le burin, qui demande davantage de technicité pour maîtriser l’instrument.

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Gravure sur bois

Dans un précédent article, j’évoquais rapidement les deux plaques de tilleul ci-dessous, ainsi que leur usage. Il est temps d’en dire un peu plus !

Ces plaques proviennent d’un tilleul tombé que mon compagnon (Talagan, qui a aussi conçu ce site) a débité en planches il y a plus d’un an afin d’en stocker le bois pour un usage futur en lutherie. J’ai pu choisir des morceaux issus du bord de l’arbre, pour leurs formes irrégulières intéressantes pour moi, et il a bien voulu me les dégauchir, tailler, polir, jusqu’à ce que j’obtienne un matériau propice à l’exercice de la gravure. Il ne me restait plus qu’à me lancer.

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